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cher des charmes plus sensibles, plus irritables, et qu’humectaient déjà les larmes du desir.

Savant, et par sa propre expérience et par l’étude qu’il avait faite de son amie, Eléonor augmentait, diminuait à propos la vivacité, la douceur de ses chatouillemens. Nombreux devinrent les soupirs d’Adèle ; presque aussi nombreuses et plus brûlantes encore furent ses exclamations, ses prières ; vifs, précipités devinrent ses mouvemens, ses convulsions, et ne pouvant rester dans une position où sa poitrine, déjà fatiguée par les battemens de son cœur, ne pouvait suffire à sa respiration, où la partie la plus émue de son corps pouvait avec peine se mouvoir ; elle plia ses genoux soutenant son corps sur ses bras ; elle éleva ses reins, et se trouva placée pour mieux assou-