Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/180

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» tu conviendras pourtant, qu’il en est une autre dont le résultat semble beaucoup plus sûr ; et cependant, ce n’est en toute situation, que par excès d’amour ou d’amour-propre, qu’un homme se persuade qu’il nous rend heureux. Quelle preuve en a-t-il ? Nos démonstrations, nos mouvemens, nos soupirs, nos discours, nos convulsions ! Tout cela ne se joue-t-il pas ; l’art même pour l’ordinaire surpasse la nature. Combien de femmes encore ne trouvent la jouissance que dans le plus tranquille recueillement : pour qui le plus léger mouvement, une seule parole, est une distraction qui détruit décidément l’ouvrage de l’amant le plus infatigable et le plus complaisant, et quelle que soit notre façon de jouir, le moment de notre félicité suprême,

» vous