Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 174 )


velle année ; et sage et discrète désormais, elle jouit tour-à-tour, sous ces formes diverses, de tous les plaisirs de l’humanité.

Jeunes beautés, si jamais vous rencontrez ce trop heureux Protée sous sa forme virile, ne lui résistez pas ; croyez que jamais vous n’aurez d’amant plus soigneux de vous plaire, nul ne saura mieux connaître et satisfaire tous vos goûts, tous vos caprices ; aimez-le, vous le pouvez sans crainte ; il connaît si bien tout le prix d’une femme aimante, pour lui sa maîtresse est un trésor inépuisable de bonheur et de jouissance ; si votre bonheur ne peut durer toujours, plaignez-le, que sa nature inconstante le force à brûler pour un autre sexe ; mais imitez la voluptueuse Eléonore séparée du Sylphe qui lui fit connaître de si doux plai-