Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 43 )


Eléonor n’en était pas moins la plus aimable de toutes les religieuses, et elle ne pouvait prendre trop tôt des arrangemens pour la quitter le moins possible, pour se l’approprier. En effet, elle fit ses dispositions pour la loger dans son appartement.

Eléonor de son côté se sentait tout autre. Un sentiment de satisfaction l’animait. Il était content de lui. Sa première idée en formant un souhait, avait été de sortir du couvent. Maintenant il ne s’y sentait nullement disposé. Comment quitter cette bonne abbesse, si tendre, si aimante, si jolie ! D’ailleurs, dans ce lieu habitaient des novices, de jeunes religieuses, charmantes, innocentes. Quel charme de vivre en sultan dans ce bercail, et la vanité de se montrer dans un nouvel état ; car il croyait valoir beaucoup mieux en ayant changé de sexe. Déjà,