Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/60

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que possible. Leurs yeux ne pouvaient plus s’entendre ; leurs mains se touchaient à peine. Sans le bel Eléonor qui portait tour-à-tour à chacune de ces bouches amoureuses les baisers qu’il venait de cueillir sur l’autre, la communication entre les deux amies n’eut existé que par un seul point, fait, il est vrai, pour être un moyen d’union, mais d’une union beaucoup moins superficielle que celle qui existait dans ce moment.

Bientôt l’impatiente Thérèse quitte encore cette position. Elle s’approche du bord du lit, elle s’y asseoit, s’y renverse ; et saisissant sa compagne, passe une de ses cuisses entre celles de sa complaisante amie, la couche sur elle, la presse contre son sein, et trouve le plaisir en s’unissant par de voluptueux baisers à celui qu’elle fait éprouver.