Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/76

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terrible avantage. Tant bien que mal il remplaça l’exilé, et le soin de ce petit troupeau n’était pas une des moins agréables occupations du pasteur.

Cependant, le pauvre Eléonor trouva son nouveau genre de vie bien différent, et sur-tout fort triste. Hélas, comme il regretta sa bonne abbesse ! Comme il s’en voulut d’avoir eu un petit mouvement de plaisir en la quittant ! Il se rappelait des jours délicieux ; ces ressouvenirs lui faisaient sentir plus vivement sa situation. Sans parens, sans amis où aller ; que devenir ? sur-tout un jeune homme timide, et de ce côté, encore un peu religieuse ; mais aussi comment rester avec quatre ou cinq moines, vrais animaux qui ne pensaient qu’à manger.

En vérité, disait-il, c’était bien la