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Au mal :

Ah dit-il au plus bas du ciel de sa mémoire
Je suis venu au monde pour ne pas vieillir
Jeunesse m’a suffi je n’attendais rien d’autre
Je vivais de lumière et je n’y pensais pas

Or la lumière se dérobe et je le sais

Je glissais ma caresse ignorante à main nue
Parmi la floraison de la chair innocente
J’avais l’estime des fronts purs des yeux fièvreux
Je conquérais j’étais conquis et j’en pleurais