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VIRGILIENNES


Sûrs vous pourrez y vivre
Sans peur des soirs de givre,
Où sous l’astre de cuivre,
       Morne flambeau !
Souventes fois, cortège
Qu’un vent trop dur assiège,
Vous trouvez sous la neige
       Votre tombeau.

Protégés sans relâche,
Ainsi contre un plomb lâche,
Quand je clorai ma tâche,
       Membres raidis ;
Vous, par l’immense voûte
Me guiderez sans doute,
Connaissant mieux la route
       Du Paradis !