Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moi ; je me trouvai assise dans le chemin, sur le bord du fossé, et près de moi, Maurice et le gendarme, auquel il avoit prêté son cheval ; ils m’y firent monter, en me disant qu’il y avoit du danger à rester en arrière ; et marchant l’un et l’autre à mes côtés, ils m’ont conduit au logement d’où je t’écris. Maurice ne m’a fait aucune question sur mon évanouissement, que j’ai attribué au mouvement de la voiture. Il paroît inquiet et très-affligé ; en rouvrant les yeux, j’ai vu tomber de grosses larmes des siens ; ce jeune homme a vraiment le cœur excellent. Je ne puis t’écrire plus long-temps ; mon cœur est serré, et je n’ai jamais autant souffert. Oh ! ma Clémence, tu es ma seule affection sur la terre, elle couvre maintenant ce qui m’étoit le plus cher ; mais j’y dois rester, tu