Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/51

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chariot ; un de ses camarades, démonté, marchoit avec peine ; il lui donna son cheval, et alloit à pied près de la voiture ; je trouvai moyen de lui faire place, je le fis monter à côté de moi ; je pensai alors que je pourrois avoir, par lui, quelques renseignemens sur la troupe armée dont nous faisions partie. — J’étois, me dit- il, de ceux qui les poursuivirent, nous les atteignîmes le matin à l’issue d’un bois ; ils avoient peu de gens à cheval ; après une longue résistance, ils furent défaits, presque tous furent tués, le reste pris et amené à Cholet, le même jour que vous… — Et savez-vous ?… — Ah ! me dit-il, comme tous les autres, ils ont été fusillés le lendemain. — Je jettai un cri ; la voiture s’arrêta, et je perdis connoissance ; des liqueurs fortes me firent revenir à