Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/72

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coup de monde ; grand motif qui me détermine encore plus que le reste à n’y point aller. Ma bonne Clémence, écris-moi ; tes lettres m’apportent le seul bonheur que je puisse connoître ; chaque fois que j’en reçois, la plus douce illusion vient faire trève à mes peines ; je me crois avec toi ; je t’écoute, il me semble t’entendre, comme dans ces temps heureux, où tout en me grondant de mes étourderies, tu venois encore les partager, et prendre ma défense auprès de ma mère, qui te disoit toujours : — Vous la gâtez, Clémence, elle ne sera jamais raisonnable. — Hélas ! ma chère, j’apprends à la devenir à l’école du malheur ; et dans ce moment, où j’aurois tant besoin de toi, ce n’est plus que ton souvenir qui m’aide à me conduire ; par-tout où je vais, il