Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/184

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serve ; ma pauvre tête te sembloit sûrement si malade, que peut-être, tu ne m’as pas cru digne de t’entendre, cousine ; tu jugeois fort mal. Si quelque chose pouvoit, en m’éloignant de ma situation, anéantir mes chagrins, c’étoit de m’occuper de toi ; mais tu veux avoir tous les avantages : tu veux que je reconnoisse toujours que tu vaux mieux que moi, ta scrupuleuse vanité ne se contente pas que je le sente, et veut m’en donner des garans que je ne puisse jamais oublier. Je me soumets avec respect à tout ce que tu as voulu, à tout ce que tu voudras encore ; songe seulement qu’aujourd’hui, j’ai changé de rôle ; et que si je ne suis pas, comme toi, le mentor qui te guidera, au moins, je suis l’amie qui a partagé tes inquiétudes, qui les partagera, si elles exis-