Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/104

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reconnoissance ; ensuite il les tint long-temps levés vers le ciel, je craignis qu’il ne s’évanouît une seconde fois ; je pris le parti de lui dire en riant, pour le distraire : — allons, mon cher Maurice, vous êtes trop sensible pour un malade, je ne fais que ce que je vous dois, vous avez fait pour moi bien davantage… — vous viendrez donc me voir quelquefois ?… — comment, je ne vous quitte point, le médecin me l’a défendu. Il paroissoit en douter, — oh ! vous le verrez, lui dis-je, me voilà établie, et nous sortirons d’ici ensemble. — Son visage devint animé et rayonnant ; le médecin repassa à son lit, et me dit en souriant : — jeune citoyenne, vous avez du pouvoir sur les malades, n’en abusez pas. — Je t’écris pendant qu’il repose ; ma lettre ne peut partir que demain, je la finirai.