Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/128

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citer au bout de trois jours, et se retrouver dans leur paroisse ; on cite gravement plusieurs exemples, de gens qu’ils ont vu tuer, et qu’ils ont retrouvés ensuite. Il y a dans leur fait, beaucoup plus de fanatisme religieux, que de fanatisme politique ; ils n’ont même pas une idée bien nette de la cause qu’ils défendent ; tous étoient persuadés qu’ils alloient à la mort, et aucun ne paroissoit s’en embarrasser beaucoup. Cependant, l’humanité a un peu repris ses droits, et ces terribles exécutions en masse n’ont plus lieu. D’autant ils mangeoient, buvoient froidement ce que la bienveillance publique leur avoit apporté, ceux qui les conduisent, et qui souvent ont eu affaire à eux, nous dirent que ces vendéens sont extrêmement braves ; on les a vus, sans armes, ou avec