Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/139

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ceux qui étoient autour de moi, partageoient mon attendrissement ; Maurice sur-tout me parut avoir les yeux mouillés ; il étoit appuyé sur le dos du fauteuil où étoit assise la plus jeune, à côté du clavecin ; il se trouvoit devant moi ; ses regards étoient fixes ; il sembloit craindre que le moindre mouvement ne lui fit perdre quelque chose ; lorsque j’eus finis, il resta long-temps dans la même attitude, comme un homme qui entend encore. La journée d’aujourd’hui a été très-agréable, c’étoit la fête de la maman ; nous l’ignorions ; mais la petite, en chiffonnant ce matin, ne pouvoit contenir sa joie. Maurice étoit sorti seul pour la première fois depuis sa blessure ; les deux jeunes filles passèrent la matinée avec moi ; elles firent à-peu-près leur toilette dans ma cham-