Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/146

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mal, sans nous en occuper encore ; c’est un des grands motifs qui me fait regretter le temps passé ; on rioit, on s’amusoit plus qu’aujourd’hui ; on diroit que notre gaîté est autant en révolution que notre bon sens ; voilà des jeunes demoiselles qui s’ennuient ; et j’étois entièrement de son avis ; — he bien, dit le jeune homme, en faisant un effort sur lui-même, il faut nous amuser, ma chère mère, vous étiez si gaie autrefois, vous devriez nous chanter quelque chose ; — la bonne dame étoit de trop mauvaise humeur, et dit qu’elle n’avoit plus de goût pour le chant ; le prétendu s’occupoit de musique ; il commanda presque à la jeune demoiselle, de chanter un duo, celui de Blaise et Babet, dont il feroit l’autre partie ; — je suis enrhumée, lui dit-elle, as-