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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/80

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ne faut pas se sauver ainsi de ses amis ; il avoit pris ma main, et passant un bras autour de moi, il s’assit à demi sur une commode, et me tira à lui ; mon mouvement pour me dégager fut si brusque, que mon gant lui resta ; il dit, avec un gros rire : — J’en aurai au moins les gans. J’allai à la porte de la cuisine, elle étoit fermée en arrière ; alors, l’hôtesse vient à moi, et me dit, d’un air très en colère, et les deux poings sur les hanches : — Est-ce que vous avez peur chez moi ? pour qui me prenez-vous ? et que croyez-vous donc ma maison ? — Très-honnête, lui dis-je, Madame ; aussi veux-je aller dans ma chambre. Apparemment, mon air les étonna, ils se regardèrent ; l’hôtesse se passa deux fois la main sous le nez, et parla bas au Com-