Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/82

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bien, dit l’hôtesse, aussi, n’est-ce que pour vous rassurer, que M. le Commandant vous fait cette question ; vous êtes un enfant ; elle vint me prendre par la main ; comme je me laissois aller, ne sachant plus que penser et croire, je me sentis saisie en arrière, et soulevée de terre, je criai ; et cette femme, mettant sa main sur ma bouche, son doigt se trouva placé entre mes dents, que je serrois de rage ; elle jetta un cri si horrible, que les deux filles entrèrent, et un chat, qui dormoit sur la fenêtre, fut si effrayé, qu’il cassa un carreau, et sauta dans la cour ; j’avois la voix libre, et je criois au secours ; je t’ai dit que cette cour est celle des écuries où sont logés les chevaux de la troupe ; deux gendarmes qui rentroient, portant du fourrage sur leurs épaules,