Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/84

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traînant son grand sabre ; mon vieux cavalier, d’une colère qui ne se possédoit pas, vouloit mettre le feu à la maison ; — Vieille sorcière, dit-il, il faut que je t’apprenne… et déjà il se mettoit en devoir de lui tordre le col. Ses deux filles et elle tremblantes, s’étoient retirées dans un coin ; — laissez, lui dis-je, ces misérables, et tirez-moi de cette abominable maison ; ils m’aidèrent à sortir par la fenêtre ; — Venez chez ma femme, me dit mon nouveau sauveur, jusqu’à ce que Maurice soit de retour ; toi, dit-il, à l’autre, montes chez elle, et apportes-nous tout son butin. — Je n’avois rien de mieux à faire. Je t’écris en m’éveillant dans mon nouveau gîte ; on attend ce soir le détachement de Maurice, nous verrons à nous pourvoir.