Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/127

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traceroient une route plus facile et plus sûre ; mais, ma chère, que peux-tu attendre d’une tête aussi malade que le cœur ? mon courage meurt et renaît selon qu’elle le guide ; toute ma raison, tendue au même objet, ne me montre pas plus la route que je dois suivre ; et si l’espérance de te voir n’étoit pas là, bien loin de désirer avancer l’avenir, je voudrois retenir le temps ; chaque jour me semble gagner sur les chagrins qui m’attendent ; ma bonne Clémence, m’entends-tu ? mes idées sont tellement confuses, que je crains que ton amitié ne se fatigue ; toi, indulgente autant qu’aimable, que ne te dois-je pas ? que serois-je sans toi ? quand j’ai pensé avec toi, je me sens soulagée en te faisant partager les agitations de mon cœur ; je les trouve