Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/138

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LETTRE XXXIX.

Plouën, 14 frimaire, an 4 républicain.


Et tu crois vraiment, ma chère, que ma mère m’a deviné, et que notre conversation à laquelle tu fais une si prompte et obligeante réponse, n’est qu’une épreuve. Mais crois-tu donc, que ma mère eût pris tant de détours avec moi ; elle connoît sa fille ; et si elle vouloit tirer un secret de son cœur, elle n’auroit pas besoin de le surprendre. Moi-même, j’ai vingt fois été tentée de tomber à ses pieds, et de lui avouer tout ; la seule crainte d’un empressement trop hâté, m’a retenue ; et puis, tu connois ma mère : sa di-