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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/42

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conduits ; mon frère est un des six. Ils partent demain. Mon sang circule plus à l’aise ; et depuis long-temps, je n’avois respiré aussi librement. Je te reverrai, j’ose le croire ; cet heureux moment, dont j’ai si souvent désespéré, ne me paroît plus une chimère. Si des craintes, des inquiétudes, viennent, je les repousse. Je crois à la providence ; je n’oserois gâter les bons instans qu’elle m’envoie, et je veux jouir, aujourd’hui, de mes espérances, et voir la réalité à demain. Mon frère a très-bien accueilli Maurice ; cependant, je ne sais si ma dernière campagne m’a fait perdre l’usage des belles manières ; mais je trouve que celles de mon frère sont un peu froides et contraintes. L’opinion et l’esprit de parti, iroient-ils jusqu’à lui rendre pénibles, les obligations que