Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/61

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chagrins se concentrent et les tuent : ils prétendent qu’ils sont plus profondément affectés ; et que nous ne sentons que vivement et légèrement. Qu’ils conviennent, au moins, que notre action vaut mieux que leurs passions ; et cependant, nous voulons qu’ils en aient ! Est-ce notre amour propre, qui nous rend inconséquentes ?

Tu me trouves, peut-être, bien courageuse aujourd’hui ; mais, ma chère, c’est encore à toi, que je dois cela. J’attends tes ordres ; mon frère va bientôt être de retour ; alors il me semble que je n’aurai qu’à suivre ce que le conseil suprême aura imaginé. Je ne sais, chère Clémence, si tu sens bien l’importance de ce que j’exige de toi, mais il est sûr que jamais secours n’ont été si vivement désirés, et