Page:Éphémérides du citoyen - T1-2 - 1765.djvu/14

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le premier rang dans notre Littérature : leur regne a duré plus long-tems que l’inconstance de l’esprit François ne sembloit le permettre. Il est vrai que le goût de la Nation pour ces petits Ouvrages paroît se réfroidir ; mais le moment de leur entiere décadence n’est pas encore arrivé : nous croyons même qu’il est intéressant d’en reculer l’époque ; & les Éphémérides du Citoyen doivent leur naissance à cette opinion. Nous devons donc débuter par la justifier.

Quelques Savants misantropes ont murmuré de bonne foi contre les Brochures & les Écrits périodiques ; cent Littérateurs superficiels ont appuyé sur ce reproche, pour se donner un air d’érudition. C’est aux premiers que nous adressons l’apologie des Feuilles volantes ; quant aux seconds, il nous suffira de leur dire avec l’ancien proverbe, Enfants, il ne convient pas de battre ses Nourrices.