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Page:Éphémérides du citoyen - T1-2 - 1770.djvu/161

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se vendent les terres, on auroit la somme des richesses d’une nation en biens-fonds. Pour avoir la totalité des richesses d’une nation, il faut y joindre les richesses mobiliaires, qui consistent dans la somme des capitaux employés dans toutes les entreprises de culture, d’industrie & de commerce[1], & qui n’en sortent jamais, toutes les avances en tout genre d’entreprise devant sans cesse rentrer aux entrepreneurs, pour être sans cesse reversées dans l’entreprise, qui, sans cela, ne pourroit être continuée. Ce seroit une erreur bien grossiere

  1. Ce que l’Auteur appelle ici, par un terme général, la totalité des richesses d’une Nation, est en effet la totalité des richesses stables & durables, des capitaux, qui sont les moyens qui lui servent à se procurer les productions ou les richesses de consommation annuellement renaissantes qui la font subsister : lesquelles ne doivent pas être confondues avec la valeur des biens fonds, ni avec celles des capitaux employés à la culture de ces biens, ou aux autres entreprises d’industrie ou de commerce.