Page:Éphémérides du citoyen - T1-2 - 1770.djvu/178

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sans culture les premieres avances grossieres & indispensables des premiers travaux ; tout le reste est le fruit accumulé de l’économie des siecles qui se sont succédés depuis qu’on commence à cultiver la terre. Cette économie a lieu sans doute, non seulement sur les revenus des propriétaires, mais encore sur les profits de tous les membres des classes laborieuses. Il est même généralement vrai que, quoique les propriétaires aient plus de superflu, ils épargnent moins, parcequ’ayant plus de loisir, ils ont plus de desirs, plus de passions ; ils se regardent comme plus assurés de leur fortune ; ils songent plus à en jouir agréablement qu’à l’augmenter : le luxe est leur partage. Les salariés, & sur-tout les entrepreneurs des autres classes, recevant des profits proportionnés à leurs avances, à leurs talents, à leur activité, ont, quoiqu’ils n’aient pas de revenu proprement dit, un superflu au-