Page:Étrennes aux fouteurs, 1793.djvu/23

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Qu’une vieille ſervante, une vraie haridelle,
Dont le con racorni, livide, deſſéché,
Par bêtes ni par gens, n’ayant été touché,
Jamais amadoué, ni flatté, ni léché,
Eût volontiers contraint à ce jeune barbare,
Ces gentils cons friands qui foutroient au Ténare,
Si l’on foutoit encor au ſéjour des démons.
  Voilà donc les deux eſpions,
  Qui, plus ſurveillans que Cerbere,
  Et moins flexibles que Caron,
Faiſoient de ce logis une étroite priſon.
  Réduite à ſe branler le con,
  (Car ſon mari ne bandoit guere)
  Elle maudiſſoit le barbon,
  Plus encor la vieille mégere,
Tout en leur réſervant un tour de ſa façon.
Ah ! qu’il connoiſſoit bien la malice femelle,
Les tours & les détours de ce ſexe frippon,
Celui qui le premier a dit, en fin garçon,
  » Qu’on a beau faire ſentinelle
  Pour garder certaine toiſon ;
  Un charmant & ruſé jaſon,
  Avec l’aide de la donzelle,
  Et de maître expert Cupidon ;…
  — Mais abrégeons ſur ce paſſage ;

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