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Page:Étrennes aux fouteurs, 1793.djvu/32

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Loin, au milieu de ſa famille,
Croyoit le genre humain rôti,
Dans ſes yeux le foutre pétille,
Le bonhomme n’eſt pas tranſi.
Afin de repeupler la terre,
Tour-à-tour il fout ſes enfans.
Mes chers amis, la choſe eſt claire,
Sans foutre on ne fout pas les gens.

Le tems arrête ſa faucille,
Pour contempler parmi les pots,
Un vieux fouteur que ſa béquille
Conduit doublement à Paphos.
Il eſt ſurpris de l’aventure ;
Le vieillard eſt jeune à ſes yeux.
Mes chers amis, la choſe eſt sûre,
Lorſqu’on peut foutre, on n’eſt pas vieux.

Vous en qui les glaces de l’âge
Ont tari ce jus lignager ;
Vous qui perdez le tendre uſage
De bander & de décharger,
De cet irréparable outrage
Conſolez-vous avec Bacchus ;
C’eſt le vin ſeul qui dédommage
De la perte de l’autre jus.


L’ENFANT