Page:Étrennes aux fouteurs, 1793.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 38 )



RÉPONSE
Anti-Constitutionnelle
DE L’ABBÉ M…



  Air : Chantez, danſez[ws 1].

MA chere enfant, nous n’avons plus
Aucune puiſſance ſur terre.
Nous foutions pour des oremus ;
Notre foutre étoit ſalutaire.
L’argent & lui, des mots romains
etoient des remedes divins.

Ce que nous faiſions ici-bas,
On l’approuvoit dans l’empyrée ;
Les tems ſont bien changés, hélas !
L’égliſe n’eſt plus révérée.
Le Dieu qui nous ſervoit jadis,
Est un coïon en paradis.

S’il eût, du céleſte foyer,
Braqué, fait tomber ſon tonnerre

  1. Cf. recueil La clé du caveau, 836.