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Page:Étude militaire, géographique, historique et politique sur l'Afghanistan.pdf/26

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sous le nom de Pundjob Frontier force, et dont l’effectif se monte à environ 12,000 hommes. Ces 12,000 hommes se répartissent entre 11 régiments d’infanterie, 1 régiment de guides (à pied et à cheval), 5 régiments de cavalerie, 2 batteries d’artillerie à cheval et 2 batteries de montagne.

Pour compléter cette digression sur la frontière afghane de l’empire des Indes, je terminerai en citant, d’après la Revue militaire de l’étranger[1], un extrait d’un ouvrage de M. Thornburn, fonctionnaire du gouvernement des Indes, intitulé : Bannu or our Afghan frontier :

« La sécurité de notre frontière, dit l’auteur anglais, est assurée par une chaîne de forts importants et de postes détachés. Dans la division de Peschawar, cette chaîne n’est occupée que par des troupes régulières ; dans celle du Derrajat, elle l’est par des troupes régulières et par une milice locale.

« Si l’on tient compte de la nature et de l’étendue de la frontière à garder, et si l’on remarque que des patrouilles parcourent continuellement l’excellente route militaire qui relie les forts, on comprendra les difficultés que présente la surveillance de la frontière.

« Les troupes régulières constituent une excellente petite armée, composée principalement de Sicks et de Pathans, spécialement affectée à la protection de la frontière. Toute l’armée du Pundjab peut être mobilisée en quelques heures ; chaque régiment a, en permanence, les mulets et les chameaux nécessaires pour ses transports.

« Unie aux nombreuses autres troupes cantonnées dans la vallée de Peschawar (environ 8,000 hommes), elle constitue un excellent boulevard et une excellente ligne de défense avancée sur la frontière nord-ouest de l’empire des Indes.

« La garnison du district de Bannu se compose ordinairement de deux régiments d’infanterie, d’un régiment de cavalerie et d’une batterie d’artillerie.

« Le gros de ces troupes est cantonné à Edwardezabad et envoie des détachements dans les postes-frontières de Satamar, de Barganattu, de Kurum et de Janikhel. Les autres postes ne sont occupés que par des milices. Ces milices consistent en levées indisciplinées, à pied et à cheval, fournies par les chefs de tribus ou maliks les plus influents des Waziris, Bannuchis, etc., établis dans le voisinage de chaque poste ; et comme ces chefs indigènes sont largement récompensés pour chaque homme qu’ils fournissent, ils rivalisent tous pour avoir l’honneur et le profit que rapportent les nominations dans la milice. »

  1. Numéro 420, du 16 novembre 1878.