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Page:Évanturel - Premières poésies, 1878.djvu/116

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Pinceaux et Palette




Que de fois, dans ces nuits — nuits de vague tristesse —
Où l’on sent sur son front peser le doigt de Dieu,
N’ai-je pas recousu mes lambeaux de jeunesse,
Assis à tes côtés, à la clarté du feu !


Ah ! vois-tu, j’ai compris dans ce siècle de doute,
Où le calme jamais n’attend le pèlerin,
Que le destin, ami, t’avait mis sur ma route,
Pour comprendre mon cœur, pour me tendre la main.


Et puis, j’ai dit alors : — Viennent les jours d’orage !
Viennent les jours de deuil, de misère et d’ennui !
Qu’importe ? le soleil disperse le nuage.

Et tu restes toujours, quand tant d’autres m’ont fui.