Une aile de duvet pendait à son épaule.
La sentant m’enlever, je restai stupéfait.
Mais elle, dirigeant son essor vers le pôle :
— Ne crains rien. Nous irons voir le monde parfait.
Combien de temps dura ce voyage céleste ?
Je ne sais. Ce matin, quand je revins à moi,
Je pressais sur mon cœur — c’est tout ce qui me reste —
Le rameau toujours vert de l’arbre de la foi.