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Page:Œuvres complètes - Arthur Rimbaud.pdf/142

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moi. — Allez où boivent les vaches.

Nous sommes tes Grands Parents ;
Tiens, prends
Les liqueurs dans nos armoires.
Le thé, le café, si rares,
Frémissent dans les bouilloires.
— Vois les images, les fleurs.
Nous rentrons du cimetière.

moi. — Ah ! tarir toutes les urnes.


ii

L’ESPRIT



Éternelles Ondines,
Divisez l’eau fine.

Vénus, sœur de l’azur,
Émeus le flot pur.

Juifs errants de Norwège,
Dites-moi la neige.

Anciens exilés chers,
Dites-moi la mer.

moi. — Non, plus ces boissons pures,
Ces fleurs d’eau pour verres,
Légendes ni figures
Ne me désaltèrent.