en ce genre d'autres espèces de visions que les Grecs appellent flambeaux, poutres, tonneaux, fosses, par allusion à leur ressemblance avec ces objets. Quelques-unes d'entre elles apparaissent au couchant, et sont plus connues ; on en voit rarement au nord ou au midi. Du reste, on regarde comme certain que jamais deux d'entre elles ne peuvent se trouver réunissant les mêmes circonstances de durée ou de position.
Chapitre 17
Voilà tout ce que nous avions à dire sur l'air. La terre ne contient pas uniquement dans ses entrailles des sources d'eaux ; elle est pleine encore et d'air et de feu. Oui, au-dessous de certaines localités il existe des courants d'air occultes, qui s'exhalent de temps en temps et soufflent l'incendie, comme Lipari, l'Etna, et encore notre Vésuve. Ces feux qui sont contenus dans les lieux les plus secrets de la terre, réduisent à l'état de vapeur les eaux qui s'étendent au-dessus d'eux ; et on reconnaît ainsi l'influence de la flamme, parce que les eaux s'échauffent de son contact : c'est un véritable incendie qui brûle des courants liquides. Nous en citerons pour exemple le fleuve Phlégéthon, que les poètes font couler dans leur enfer fantastique. Mais comment ne pas juger dignes de notre intérêt ces sortes d'exhalaisons, quand on remarque que, grâce à l'espèce de fureur religieuse qu'elles inspirent, des hommes vivent sans boire et sans manger, d'autres deviennent prophètes et révèlent