Page:Œuvres complètes de Condillac, VI.djvu/594

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===== CHAPITRE XXVI.

De la syntaxe. =====


Nous ne concevons jamais mieux une pensée, que lorsque toutes les parties , distinctes les unes des autres , se présentent à nous avec tous les rapports qui sont entre elles. Ce n’est donc pas assez d’avoir des mots pour chaque idée ; il faut encore savoir former, de plusieurs idées, un tout dont nous saisissons tout à la fois les détails et l’ensemble , et dont rien ne nous échappe. Voilà l’objet de la syntaxe. Les rapports se marquent de plusieurs manières : par la place qu’on donne aux mots , par les différentes formes qu’ils prennent, par des prépositions qui les montrent comme second terme d’un rapport , par des conjonctifs qui rapprochent , autant qu’il est possible , les propositions incidentes des substantifs qu’elles modifient ; enfin par des conjonctions qui prononcent la liaison entre les principales parties du discours. Voilà , Monseigneur, tous les moyens : nous les avons déjà remarqués dans le cours de cet ouvrage : nous allons les observer plus particulièrement. Pierre est homme. tel est l'ordre des mots dans

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