Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/274

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Madame Berthollet.

Il fait demander à madame de vouloir bien permettre à son architecte de jeter un coup d’œil sur cet appartement.

Madame de Blossac.

Comment ! voudrait-il me renvoyer de sa maison ?

Madame Berthollet.

Au contraire, madame ; en disposant de votre entre-sol, il vous offrirait le joli salon qui donne sur le jardin.

Madame de Blossac.

Et pourquoi ce changement ?

Madame Berthollet.

M. le maréchal a cédé tout le premier étage de l’hôtel au fils d’un de ses anciens amis.

Madame de Blossac.

À qui ?

Madame Berthollet.

M. le comte de Renneville.

Madame de Blossac tressaillant.

De Renneville !

Madame Berthollet.

Ces messieurs attendent.

Madame de Blossac.

Faites entrer.

(Elle se met précipitamment à écrire sur la table à gauche.)

Scène IV.

MADAME BERTHOLLET, MADAME DE BLOSSAC, HECTOR DE RENNEVILLE, L’ARCHITECTE, DES TOURBIÈRES.
Hector s’adressant à madame de Blossac qui fait semblant d’écrire.

Pardon, madame… je vous en prie, ne vous dérangez pas pour moi.

Madame de Blossac à part.

Oh ! cette voix…

Hector à l’architecte.

Le salon ici est plus petit que celui de l’autre côté, et puis l’escalier de dégagement est trop sombre.

L’Architecte.

En effet, les communications avec le premier étage sont moins commodes de ce côté-ci, et je comprends que vous désiriez être le plus près possible de madame.