Mais on revient de Smyrne ; on va lui écrire.
Quand il reviendra…
J’entends !… vous aurez épousé le maréchal. — Vous l’avez vu ? vous lui avez dit que vous l’aimiez ?
Non vraiment ; ce n’est pas à moi de lui dire cela.
Et à qui donc, si ce n’est à vous ? Ce n’est pas à moi, je pense ?
Ce serait peut-être mieux.
Quoi ! vous voulez que, moi, je fasse pour vous des aveux d’amour à un maréchal ! il faut que je lui dise que vous l’aimez !… moi !… Et que lui direz-vous donc, vous ?
Je lui dirai le contraire.
Pourquoi ?
Pour qu’il le croie.
Pour qu’il croie le contraire ?
Eh non ! je lui dirai que je ne l’aime pas, pour qu’il croie que je l’aime… Comprenez-vous ?
Oui, je comprends. C’est très-fort !
Il ne serait pas maladroit de lui parler de moi avec froideur, comme d’une personne dont les opinions et le caractère n’ont pas vos sympathies.
Ça m’est plus facile, ça.
Vous pourriez lui dire que j’ai de très-grands défauts, un entre autres qui peut me perdre.