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Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/308

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Le Maréchal.

Celle-ci est madame de Blossac, la veuve d’un officier de marine tué dans l’Inde ; vous avez dû le connaître.

Hector.

Oui… je l’ai retrouvé à Alexandrie. C’était un brave garçon, mais je ne savais pas qu’il fût marié.

Le Maréchal.

Ni moi non plus.

Des Tourbières à part.

Ni lui non plus, le pauvre défunt ! car ce n’est que depuis sa mort que sa veuve a eu l’idée de l’épouser.

(En ce moment madame de Blossac paraît au fond.)
Le Maréchal.

Ah ! la voilà.

Des Tourbières bas à Hector.

Pas de surprise, monsieur… C’est la même… Attendez qu’elle vous reconnaisse.

Hector.

C’est bien elle !

La Comtesse.

Vous la connaissez ?

Hector.

Oui… (Amèrement avec dédain.) Son petit nom est Virginie.

La Comtesse.

Mais son vrai nom est lady Tartuffe, et elle veut porter celui de la maréchale d’Estigny.

Hector inquiet.

Ah !… Et qu’est-ce que ce M. des Tourbières qui vient de me parler d’elle ?

La Comtesse.

Un homme d’esprit qui fait la bête.

Hector.

À quoi voyez-vous donc qu’il a de l’esprit ?

La Comtesse.

Regardez-le sourire.