Mais comme journaliste il est juge sévère ;
Diable ! il ne confond pas la plume avec le verre.
Ce Bacchus puritain, professeur de vertu,
N’est jamais plus moral que quand il a trop bu.
Il faut le voir, l’œil glauque et la face rougie,
S’indignant pour l’Europe au récit d’une orgie !
Il est beau !…
Il doit trouver honteux tous ceux dont il n’est pas.
Martel et Jollivet feront la politique,
Moi, je fais les canards.
On nomme fiction un mensonge rimé,
On appelle canard un mensonge imprimé.
Ainsi, ces deux Anglais jetés sur le rivage
Et mangés par un ours…
C’est un canard.
Sauvage.
Ce calembour, mon cher, est de bien mauvais goût.
Ce coquin de Martel met de l’esprit partout.
Cet homme est du journal ?
Non pas.
C’est quelque artiste ?
Non.
Quel est son état ?
(Il pose ses deux mains sur les épaules de Blondin, qui danse.)
Allons, maudit sauteur, toujours en mouvement.