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Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/378

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Scène VII.

MADAME DE BLOSSAC, LE MARÉCHAL, LA COMTESSE, HECTOR.
La Comtesse au maréchal.

Mademoiselle de Blossac a hâte d’être de la famille, voyez donc !… je viens de trouver votre future femme chez mon futur gendre.

Le Maréchal.

Mademoiselle de Blossac chez M. de Renneville !… Par quel hasard ?

Madame de Blossac.

Ce n’en est point un, monsieur le maréchal ; je venais mystérieusement, j’en conviens, chez M. de Renneville pour lui apporter la preuve de l’innocence de sa fiancée.

La Comtesse.

Que va-t-elle dire ?

Madame de Blossac.

Cette preuve est un secret où la réputation d’une autre se trouve intéressée. Madame votre nièce a tout détruit en faisant un éclat ; et maintenant je me vois forcée de garder le silence.

Le Maréchal.

Parlez, mademoiselle de Blossac, et comptez sur ma discrétion.

Madame de Blossac.

Je ne puis rien dire ; l’honneur me fait un devoir de me taire.


Scène VIII.

MADAME DE BLOSSAC, LE MARÉCHAL, DES TOURBIÈRES, LA COMTESSE, HECTOR.
Des Tourbières tenant un livre à la main.

Cela se trouve bien ! l’honneur me fait un devoir de parler.

Tous.

Monsieur des Tourbières !

La Comtesse à des Tourbières.

La vérité, monsieur !

Des Tourbières.

La vérité… (Montrant le livre.) La voici !

Hector.

Qu’est-ce que cela ?