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Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/396

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Noël.

Ah !… Eh bien, malgré mon air niais et mes boucles d’oreilles, qu’est-ce que je sais faire ?

Blanche.

Tu sais deviner des choses mystérieuses que personne ne devine… Tu lis dans la pensée, toi !

Noël souriant.

Hein ! qu’est-ce que cela signifie ? Expliquez-vous.

Blanche.

Non, non, je ne veux rien… je ne veux rien dire de plus ; je veux seulement te prouver que je te connais, que j’apprécie tout ce que tu fais pour nous et que je t’aime bien.

Noël.

Mais enfin, il faut…

Blanche.

Assez, assez !… Maman m’attend pour aller à l’église. Adieu ! (Revenant à la gauche de Noël, et tout bas.) Tu n’en as parlé à personne, Noël, n’est-ce pas ?

Noël avec malice.

De quoi donc ?

Blanche.

De tes découvertes.

Noël.

Non.

Blanche.

Oh ! je t’en prie, sois discret !… Si maman se doutait… elle serait encore plus triste… Et puis, moi, Noël, j’ai ma dignité !…

Noël.

Et puis, enfin, ce n’est peut-être pas vrai.

Blanche vivement.

Oh ! que si.

Noël de même.

Ah !… vous avouez donc ?

Blanche.

Rien… rien… Adieu, Noël, adieu !

(Elle sort et la porte se referme.)