Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/464

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Gonzalès furieux.

Tu n’es pas un philosophe, tu es un bourreau !…

Rodrigues.

Eh ! mais, c’est donc sérieux ? moi, je plaisantais… Sais-tu donc quelque chose ?

Gonzalès.

Rien ! mais va-t’en !…

Rodrigues.

Mon ami… Il me fait mal.

Gonzalès menaçant.

Oh ! je t’en supplie, ne me plains pas !

Rodrigues.

Bien, calme-toi, je m’en vais… (À part.) Tâchons de savoir où est ce vicomte… Mon pauvre cousin, c’est singulier, quand je le vois heureux, ça me vexe ; et puis, quand je te vois malheureux, ça me fait encore plus de peine… Ô moralistes, expliquez-moi donc cela ?

Gonzalès à part.

Oui, il était en face de nous…

Rodrigues.

Où ai-je donc mis mon chapeau ?

(Il entre dans le salon.)
Gonzalès seul.

Elle ne rentre pas… où est-elle ?… Ah ! ce vicomte ! je le tuerai !… Et ne pas savoir son nom !…

Rodrigues revenant.

Adieu, cousin ; sans rancune… Tiens ! qu’est-ce que c’est que ce chapeau-là ?

(Le chapeau trop petit reste perché sur sa tête.)
Gonzalès à part.

Le chapeau que… Il y a quelqu’un de caché dans le salon !… Oh !…

Rodrigues appelant.

Amédée ! mon chapeau !


Scène XX.

AMÉDÉE, GONZALÈS, RODRIGUES.
Amédée venant du fond.

Oh ! monsieur !…

(Il arrête Rodrigues qui veut entrer dans le salon. Gonzalès les observe.)