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Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/503

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Scène XII.

DE LANGEAIS dans le rideau, FINOT.
Finot.

Oui, citoyenne Non !… je n’irai pas !… j’ai fait une méchanceté, je veux la réparer… Que diable ! je ne suis pas un homme sanguinaire… au contraire, j’ai horreur du sang versé… du mien d’abord… mais aussi de celui des autres… Oh ! je devine… madame est une fausse citoyenne !… Finot, tu as manqué de finesse… mais les femmes !… oh ! je ne peux pas lutter !… c’est le suspect du soufflet… il était là dedans… il sera sorti pendant que j’appelais le serrurier… il est ici… quelque part !… Citoyen suspect… ne crains rien… Finot ne voulait pas te perdre, il voulait seulement se sauver… Je dénonce… c’est pas par méchanceté… Maintenant, j’ai fait mon devoir, je suis quitte envers l’autorité… Ce n’est pas ma faute si le gouvernement n’a pas de nez… je ne suis pas obligé d’avoir du nez pour lui… Ah !… dans le rideau !… On voit tes pieds, citoyen !… (Il arrange les franges du rideau.) Ne bouge plus, les voilà !… Je te pardonne ton soufflet de cette nuit, farceur de suspect, va !… ne crains rien !…



Scène XIII.

DE LANGEAIS dans le rideau, JULIE, FINOT dans le lointain, ROSETTE ; les gendarmes.
Julie.

Nous avons visité toute la maison, même ma chambre ; il reste à visiter la cave… Finot, donne vite les clefs.

Finot à part.

Je comprends !… (Haut, très-tendrement.) Oui, ma bonne citoyenne.

(Il sort et ferme la porte d’un air d’intelligence.)
Julie courant à de Langeais.

Viens !… Par ici ils ont tout fouillé…

(Elle l’entraîne. Ils sortent en se tenant embrassés.)