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Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/55

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Martel.

Que de monde, grand Dieu ! D’où sortent-ils ?

Cornélie et Martel.

Que de monde, grand Dieu ! D’où sortent-ils ? Baptiste !

Cornélie à Baptiste.

Qu’est-ce que ces gens-là ?

Baptiste.

Qu’est-ce que ces gens-là ? Ce sont… des inconnus.

Cornélie.

Le sot ! je le sais bien.

Martel.

Le sot ! je le sais bien.Par où sont-ils venus ?

Baptiste.

Par la porte, monsieur. Ce gamin veut ma perte,
Il a laissé là-bas la porte tout ouverte.

Le Poëte à Martel, en lui offrant un livre.

Monsieur Martel, ce livre est un petit recueil
De vers badins, daignez y jeter un coup d’œil.

Un Libraire-éditeur offrant quatre volumes.

Daignez lire, monsieur, ce traité de morale.

Un Pharmacien offrant une boîte.

Daignez goûter, monsieur, ma pâte pectorale.

Martel impatienté.

Les annonces, messieurs, ne me regardent point.

Un Abonné.

Monsieur, nous différons d’avis sur plus d’un point…
À propos du sultan vous dites de ces choses
Qui… que… Vous confondez les effets et les causes…

Martel avec humeur.

Eh ! monsieur !

L’Abonné.

Eh ! monsieur ! De ce ton j’ai droit d’être étonné.

Martel.

Eh ! qui donc êtes-vous ?

L’Abonné.

Eh ! qui donc êtes-vous ? Je suis votre abonné.

(Martel, furieux, range ses papiers et se dispose à sortir ; les marchands qu’il a repoussés se retournent vers Cornélie et Baptiste.)
Un Grainetier à Baptiste, lui montrant Martel.

À vous importuner, monsieur, je me hasarde ;
Veuillez l’intéresser à ma blanche moutarde.