quité, et fermons l’oreille à toute proposition jusqu’à ce qu’elle
soit anéantie à jamais. Habitants de cette métropole, prenez
dans nos rangs la place qui vous convient. Combinons nos efforts,
et ne nous accordons aucun repos jusqu’à ce que nos
yeux soient témoins de ce spectacle si désiré : le géant du travail
libre assis sur les ruines de tous les monopoles. (Applaudissements.)
C’est pour cela que nous agitons d’année en année,
et tant qu’il restera un atome de restriction sur le statute-book,
tant qu’il restera une taxe sur la nourriture du peuple, tant
qu’il restera une loi contraire aux droits de l’industrie et du
travail ; nous ne nous désisterons jamais de l’agitation, jamais !
jamais ! jamais ! (Applaudissements enthousiastes.) Nous marchons
vers la consommation de cette œuvre, convaincus que
nous réalisons le bien, non de quelques-uns, mais de tous,
même de ceux qui s’aveuglent sur leurs vrais intérêts, car l’universelle
liberté garantit aussi bien le plus vaste domaine que
l’humble travail de celui qui n’a que ses bras. Nous croyons
que la liberté commerciale développera la liberté morale et intellectuelle,
enseignera à toutes les classes leur mutuelle dépendance,
unira tous les peuples par les liens de fraternité, et
réalisera enfin les espérances du grand poëte qui fut donné, à
pareil jour, à l’Écosse et au monde :
- Prions, prions pour qu’arrive bientôt
- Comme il doit arriver, ce jour
- Où, sur toute la surface du monde,
- L’homme sera un frère pour l’homme ! »
- Prions, prions pour qu’arrive bientôt
(Longtemps après que l’honorable orateur a repris son siège, les acclamations enthousiastes retentissent dans la salle.)
MM. Milner Gibson et le Rév. J. Burnett parlent après M. Fox. La séance est levée à 11 heures.