Je viens de vous montrer comment les choses se passent dans le régime de l’intérêt. Voyons maintenant comment elles se passeraient sous le régime de la gratuité.
D’après la théorie du crédit gratuit, la qualité de travailleur salarié et celle de propriétaire-capitaliste-entrepreneur sont identiques l’une à l’autre et adéquates : elles se confondent sous celle de producteur-consommateur. L’effet de ce changement est de ramener toutes les opérations du crédit actuel, prêt, vente à terme, agio, loyer, fermage, etc., à la simple forme de l’échange ; comme toutes les opérations de banque à un simple virement de parties.
Admettons donc que la Banque de France, organe principal de ce système, ait été réorganisée suivant les idées du crédit gratuit, et le taux de ses escomptes réduit à 1 pour 100, taux que nous regarderons provisoirement comme le juste salaire du service particulier de la Banque, et, conséquemment, comme représentant un intérêt égal à zéro. Et voyons les changements qui en résultent pour la comptabilité générale. C’est par l’entremise de la Banque et de ses succursales, remplaçant toutes les variétés du crédit usuraire, que s’effectuent désormais les transactions : c’est donc avec la Banque que B, C, D, etc., travailleurs, associés, groupés ou libres, entrent d’abord, et directement, en compte.
1. Compte des opérations de B, travailleur, avec x, Banque nationale.
Doit Caisse, 1er janvier, à x, Banque nationale,