Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 7.djvu/185

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Nous pouvons donc dire que cet important essai a complétement réussi. En m’exprimant ainsi, je ne fais pas allusion au mérite qui a pu se déployer sur l’estrade. Il ne m’appartient pas de le juger. Je veux parler de ce qui est bien plus important à mes yeux, de cette attention soutenue, de ce sentiment exquis des convenances qui se sont constamment manifestés dans l’auditoire, et qui font du public parisien le premier public du monde.

Cet exemple portera ses fruits en province ; et il est bien acquis maintenant que nous pourrons, sans compromettre le principe de l’association en France, continuer et développer ce moyen de propagande.

Enfin, nous avons établi un journal que les quatre associations sont résolues à maintenir.

Messieurs, fonder quatre associations, toutes pourvues d’une bonne organisation, toutes liées entre elles par le même principe et par une étroite sympathie, s’accorder sur l’exposition de la doctrine et sur la marche pratique des réformes à demander, faire une heureuse expérience de l’enseignement public, établir un journal hebdomadaire, n’est-ce rien pour une première année ?

On demande : Où sont les résultats ? Et quand nous n’aurions d’autres résultats à vous présenter que de nous être préparés à en recueillir, pourrions-nous être accusés d’avoir perdu notre temps ? Nous avons à faire une longue et difficile navigation. Le vaisseau est construit, appareillé, monté d’un bon équipage, il est prêt à faire voile ; il n’attend plus qu’un peu de brise ; elle ne lui manquera pas. (Bien ! bien !)

Mais je vais plus loin, et j’affirme que des résultats ont été déjà obtenus.

Le premier de tous a été de soulever l’opposition des intérêts qui exploitent ou s’imaginent exploiter la protection. Ces intérêts ont fait tout ce qu’ils pouvaient faire ; ils ont