Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 7.djvu/424

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honnête, et je suis sûr que c’était le vœu général. Par un motif ou par un autre, prêtres, nobles, plébéiens s’accordaient là-dessus, quoique avec des espérances diverses. Légitimistes et Orléanistes s’effacèrent complétement en tant que tels. Mais qu’est-il arrivé ? dès qu’ils l’ont pu ils se sont mis à décrier, fausser, calomnier, embarrasser la République au profit du légitimisme, de l’orléanisme, du bonapartisme. Tout cela échoue. Et maintenant ils font ce qu’ils avaient promis de faire, ce que j’ai fait et ce dont ils se sont écartés pendant deux ans. Ils ont agité la France inutilement.

J’ai eu très grand tort, je l’avoue, de vous parler comme je l’ai fait des dames X… j’étais sous l’empire de cette idée que la dévotion, quand elle se charge de pratiques minutieuses, oublie la vraie morale, et j’en avais sous les yeux de frappants exemples. Mais il est certain que cela n’avait rien de commun avec ces dames.




À M. GEORGE WILSON, PRÉSIDENT DE L’ANTI-CORN LAWS LEAGUE[1]


Paris, 15 janvier 1849.


Monsieur,

Veuillez exprimer à votre Comité toute ma reconnaissance pour l’invitation flatteuse que vous m’adressez en son nom.

  1. Voici le texte de l’invitation à laquelle Bastiat répond : (Note de l’éditeur.)


    BANQUET TO CELEBRATE THE FINAL REPEAL OF THE CORN LAWS.
    Newall’s Buildings, Manchester, January 9, 1849.      
    My dear Sir,

    The Act for the Repeal of our Corn Laws will corne into operation on the 1st February next, and it has been resolved to celebrate the event by a banquet in the Free Trade Hall in this City, on the 31st January.

    The prominent part you have taken in your own country, in the adver-