Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/113

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CXLII.

Item, à Noë le Jolys,
Autre chose je ne luy donne,
Fors plein poing d’osiers frez cueilliz
En mon jardin ; je l’abandonne.
Chastoy est une belle aulmosne ;
Âme n’en doit estre marry.
Unze vingtz coups lui en ordonne,
Par les mains de maistre Henry.

CXLIII.

Item, ne sçay que à l’Hostel-Dieu
Donner, n’aux povres hospitaulx  ;
Bourdes n’ont icy temps ne lieu,
Car povres gens ont assez maulx.
Chascun leur envoye leurs os.
Les Mandians ont eu mon oye ;
Au fort, ilz en auront les os :
À menues gens menue monnoye.

CXLIV.

Item, je donne à mon barbier,
Qui se nomme Colin Galerne,
Près voysin d’Angelot l’Herbier,
Ung gros glasson… Prins où ? En Marne,
Affin qu’à son ayse s’yverne.
De l’estomach le tienne près.
Se l’yver ainsi se gouverne,
Il n’aura chault l’esté d’après.

CXLV.

Item, rien aux Enfans-Trouvez ;
Mais les perduz fault que console,