Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/116

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De telz ordures te reculles ;
Laboure, fauche champs et prez ;
Serz et panse chevaulx et mulles,
S’aucunement tu n’es lettrez ;
Assez auras, se prens en grez.
Mais, se chanvre broyes ou tilles,
Où tend ton labour qu’as ouvrez ?
Tout aux tavernes et aux filles.

ENVOI.

Chausses, pourpoinctz esguilletez,
Robes, et toutes vos drapilles,
Ains que cessez, vous porterez
Tout aux tavernes et aux filles.


CXLVI.

A vous parle, compaings de galles,
Qui estes de tous bons accors ;
Gardez-vous tous de ce mau hasles,
Qui noircist gens quand ils sont mortz ;
Eschevez-le, c’est ung mal mors ;
Passez-vous-en mieulx que pourrez ;
Et, pour Dieu, soyez tous recors
Qu’une fois viendra que mourrez.

CXLVII.

Item, je donne aux Quinze-Vingtz,
Qu’autant vauldroit nommer Trois-Cens
De Paris, non pas de Provins,
Car à eulx tenu je me sens.
Ilz auront, et je m’y consens,